mercredi 10 février 2016

Emballez vos pieds !

Connaissez-vous le Furoshiki ? Il s'agit d'une technique traditionnelle japonaise pour emballer et transporter des objets personnels, en utilisant des pièces de tissu. Cette pratique était tombée en désuétude avec l'apparition du sac plastique jetable. Elle est en train de revenir au goût du jour, dans le sillage du mouvement des 3R : réduire, réutiliser, recycler, qui vise à diminuer la production de déchets. "Furoshiki" désigne aussi bien le morceau de tissu que l'art de le nouer élégamment autour de l'objet à envelopper. Le Furoshiki, c'est donc tendance, non seulement au Japon, mais aussi ailleurs sur la planète !

Cela a servi de source d'inspiration pour imaginer un tout nouveau style de "chaussures". Conçue par Vibram et le designer japonais Masaya Hashimoto, Vibram Furoshiki est un concept de chaussure unique, qui conjugue les traditions japonaises avec le savoir-faire technologique de Vibram.

Comme pour FiveFingers, Vibram poursuit ses recherches et ses innovations dans le domaine de la chaussure minimaliste.
Comme pour FiveFingers, Vibram a su marier simplicité naturelle et composants de pointes, pour ré-inventer la chaussure de demain.

Vibram Furoshiki, ce sont donc des semelles, souples, légères, anti-dérapantes, comme sait parfaitement les fabriquer Vibram, et des bandes en tissu qui se drapent autour des pieds pour les habiller et qui se fixent à l'aide de velcros.

Sous les pieds, la forme anatomique des semelles s'adapte à toutes les morphologies de pieds. Le matériau utilisé est le même que celui employé pour des chaussures de course à pied, pour offrir légèreté et durabilité. Sur les pieds, le tissu élastique et enveloppant et les attaches souples viennent épouser confortablement l'ensemble du pied. La fibre utilisée garantit respirabilité et résistance maximum.

Marcher avec des Vibram Furoshiki aux pieds donne une grande impression de liberté, de légèreté et d'agilité. Les sensations sont très proches de celles de la marche pieds nus, sans en avoir les inconvénients, puisque les pieds sont enveloppés d'un cocon protecteur.

Marcher "comme pieds nus", c'est agréable. C'est aussi recommandé par de nombreux professionnels de santé, kinésithérapeutes, ostéopathes, podologues et autres posturologues. Cela améliore les capacités de nos pieds, aussi bien en force qu'en souplesse. Cela entraîne aussi notre sens de l'équilibre et nos capacités proprioceptives.

Les Vibram Furoshiki sont disponibles pour le moment soit en noir, soit en bleu jeans et blanc. D'autres couleurs seront proposées ultérieurement. Elles sont disponibles en 5 tailles : XS (36-37), S (38-39), M (40-41), L (42-43) et XL (44-45).

Venez dès à présent les découvrir 
dans votre boutique le Sens de la Marche de Toulouse !



lundi 1 février 2016

Des conseils pour "bien" marcher

Jacques-Alain Lachant, ostéopathe, vient de publier un livre dont le titre résonne bien à nos oreilles :

Bien marcher, ça s'apprend !
Nous avions déjà parlé de Monsieur Lachant quand était sorti son premier livre, La marche qui soigne, dans un article intitulé Ré-apprendre à marcher et aussi La marche est le meilleur remède pour l'homme.

Comme le précédent, ce nouveau livre est agréable et facile à lire. Il est de surcroît plein d'humour et parle même d'amour ! Constitué d'une série de fiches pratiques, il peut se lire dans le désordre, en picorant ici ou là, en fonction des sujets qui retiennent notre attention.

Ce livre nous invite à réfléchir à notre façon de marcher, à marcher de façon plus consciente, en habitant réellement notre corps, à débrancher le pilote automatique, pour (re)trouver une sensation de légèreté, de fluidité, qui conduira au plaisir de marcher.

Pour vous faire une petite idée, nous vous en proposons deux courts extraits :

Premier extrait, à propos des chaussures :
"Essayez de marcher avec une armure du Moyen Âge : la liberté de votre corps s'en trouvera bien entravée ! Eh bien, pour le pied, c'est la même chose. Les chaussures de ville obligent, en ville, à marcher avec une sorte de passivité musculaire du pied. Ainsi chaussé, votre pied n'utilise qu'environ 10% de ses capacités de travail dynamique.
La marche avec les habituelles chaussures de ville provoque un mouvement dans lequel le pied procède par une attaque talonnière, indolore car protégée par la chaussure, le reste du pied étant assez peu actif. Pieds nus, nous ne marchons jamais en talonnant.
De la sorte, en chaussures, le soutien d'une verticalité globale du corps est compromis. La marche pieds nus nous oblige, au contraire, à un soutien de toute la colonne verticale du corps et nos pieds prennent prudemment contact avec le sol par l'ensemble de la voûte plantaire.
Ces deux configurations de marche sont donc très différentes mécaniquement. Plus la chaussure est rigide, moins le pied travaille. Mais comme nous ne marchons pas pieds nus dans nos villes, nous devons trouver un compromis pour dynamiser le travail de nos pieds conçus pour nous porter. Ce compromis, c'est l'alternance des types de chaussures, avec la marche pieds nus.
(...)
Se chausser est souvent un dilemme, car le choix est d'abord esthétique et n'interroge que trop peu le confort des pieds. Or, c'est la forme des pieds qui décide. C'est également l'usage que l'on fait de nos chaussures. On ne descend pas une côte pendue avec des talons aiguilles, ou alors difficilement ! Difficile aussi de faire un long parcours en ville sur nos trottoirs bitumés avec des ballerines sans réelle semelle."
On ne le répétera donc jamais trop : choisissez vos chaussures en priorité avec vos pieds, plutôt qu'avec vos yeux !

Deuxième extrait, en cas de coup de blues, de vague à l'âme ou aussi d'excès de stress :
"À sa façon, le corps peut nous aider à mieux nous soutenir psychiquement... Vous pouvez compter sur les ressorts de votre corps pour vous aider, par petites touches, à retrouver un allant de vie... Pour cela, je vous conseille de commencer par la marche. La marche pour la marche. Simplement. Sans autre objectif que de mettre votre corps en marche dans l'espace de la ville ou de la plaine. Pour redécouvrir ce qui compose le monde et la place que vous tenez dans ce monde. Les bruits, les odeurs, la pluie, le soleil et le vent. Le souffle varié de votre respiration, les sonorités de vos pas, vos émotions devant chaque paysage, la sensation de votre peau sous la pluie, sous l'effet de la chaleur de l'effort. La sensation aussi de vos orteils, qui vont souffrir et vous demandent de les soigner, de vous consacrer à eux....
C'est comme réhabiter le monde, avoir un rendez-vous avec soi. Sans les autres. Hors des humains, le temps nécessaire. Cette solitude est bonne à vivre lorsque vous le pourrez. Rien ne vous empêche de vous arrêter pour danser au milieu des plaines et des champs. Pour éprouver à nouveau, par vos gestes, votre grâce et sa sensualité. C'est toute la grâce du monde que vous pouvez ressentir en vous.
Allez-y, marchez, courez, puis dansez. Faites cette belle expérience. Laissez-vous émouvoir par vos sensations et vos larmes. C'est là, la découverte et la rencontre avec soi. Prenez le temps de vous nourrir et de capitaliser cette intime et singulière initiation."
Si j'ai choisi cet extrait, c'est qu'on pense généralement en priorité aux bienfaits physiques de la marche, mais moins à ses effets positifs sur le mental. Ils sont pourtant tout aussi importants. Le corps et l'esprit avancent ensemble...

Voici donc une lecture que nous vous recommandons vivement. Il n'est pas exclu que cela vous donne envie de marcher !