jeudi 26 décembre 2013

La marche, ça nous intéresse

Dans le numéro de décembre du magazine Ça m'intéresse, le dossier annoncé en couverture s'intitule « Quand le corps soigne l'esprit » : 10 pages pour expliquer les interactions entre notre façon d'utiliser notre corps et notre mental. Parmi elles, une double page entière consacrée aux bienfaits de la marche, sous le titre « Se mettre en marche pour retrouver l'équilibre ».

Marcher, c'est bon pour la santé ! C'est bon pour notre corps, c'est bon aussi pour notre cerveau. Aussi, disons-nous : le corps et l'esprit avancent ensemble...
N° de décembre 2013 du magazine Ça m'intéresse
Dans le n° de décembre 2013 de Ça m'intéresse

Quelques extraits :
Comment mettre un pied devant l'autre peut-il produire de tels effets ? « En décoinçant le diaphragme, la marche délie les émotions et libère du stress », note Dimitri Hai­kin. Depuis quelques années, la pratique de la pleine conscience, ou mindfulness, a aussi remis la marche sur le devant de la scène. Issue du bouddhisme, la méditation marchée consiste à décomposer très lentement ce mouvement devenu automatique en étant présent à tout ce qui se passe dans le corps. « Marcher est souvent une occasion de penser à autre chose », explique Laurence Bibas, auteur du Manuel de mindfulness. « Si on le fait en conscience, on reprend contact avec son centre de gravité, on est conscient de ce que font les pieds et les jambes. Ça dégonfle automatiquement les ruminations mentales, avec comme effet secondaire la tranquillité, qui permet de profiter des choses telles qu'elles sont plutôt que de se projeter mentalement dans le passé et le futur. Dans la marche consciente, chaque pas est la destination. » Et même sans ralentir autant, « le fait de revenir à la lenteur est une manière de se réapproprier son existence », analyse le sociologue David Le Breton, auteur de Marcher. Éloge des chemins et de la lenteur. « Ces dernières décennies, observe-t-il, on a assisté à un déploiement sociologique extraordinaire de la marche. » Qu'est-ce qui nous fait donc tant marcher ? « Nos contemporains, poursuit-il, veulent échapper à cette humanité assise qui fait que d'innombrables prothèses techniques, comme la voiture, nous dépossèdent d'un rapport physique et sensoriel au monde. »

« Quand nos enfants ne marchent pas, ils apprennent moins à parler », rappelle d’ailleurs le psychiatre Boris Cyrulnik, qui ajoute que « l'immobilité physique imposée par notre culture machinique altère probablement les rituels de rencontres et d'échanges verbaux ». David Le Breton insiste: « En cheminant à pied, on a de vraies conversations, on prend le temps d'écouter et de répondre. C'est un moment où on est vraiment disponible à soi-même et à l'autre. » Une disponibilité qui confère un sentiment aigu d'exister : « les marcheurs se sentent profondément vivants, précise-t-il. Quand on marche, on est dans un monde de jubilation, fait de silences, de pluie, d'arbres, de soleil, d'odeurs, de cris d'oiseaux, du souffle du vent. » « Dans nos sociétés, on choisit de marcher pour se retrouver, résume Eric Julien. On cherche la lenteur, l'introspection, et ce que j'appelle "le temps du minuscule" : on a les yeux sur le bout de ses chaussures et on les lève un peu pour voir une pierre, une source, sentir la brise fraîche ... On reprend contact avec l'anodin. Que cet ano­din nous paraisse essentiel aujourd'hui, c'est peut-être là le signe d'un besoin de retour à la simplicité ... »

Alors, si vous sentez que vous avez quelques excès à éliminer après les fêtes de fins d'année, ou si vous avez l'impression que trop de sédentarité vous pèse et vous engourdit, ou si tout simplement vous avez envie de vous faire du bien, inutile d'attendre le printemps : habillez-vous (et chaussez-vous) bien, ouvrez la porte, sortez de chez vous et allez marchez !

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